REDON - Quand les vieilles pierres racontent l’Histoire
Petites traces d’un grand passé. Redon (Ille-et-Vilaine), est une ville d’histoire. Un peu partout, des pierres, un arbre ou encore un blockhaus nous le rappellent. Cet été, Ouest-France se penche sur ces petites traces pour raconter des tranches d’histoire. Le premier volet de notre série est dédié aux vieilles pierres du centre-ville.
Oubliées par le temps, rescapées des démolitions, maintenues par souci patrimonial, partout dans la ville de Redon (Ille-et-Vilaine), de vieilles pierres évoquent des faits ou des événements du passé.
Des traces de remparts
Certaines vieilles pierres, au sol, sont l’empreinte d’édifices disparus. C’est le cas de cette bande de grès rouge, qui coupe la place Saint-Sauveur et précise l’emplacement des anciens remparts.
Une muraille qui, à cet endroit, allait de la porte Notre-Dame jusqu’au palais abbatial qui s’appuyait contre elle. Au-delà des superbes restes du Quai Saint-Jacques, des traces de remparts encore, place de la République, figurent dans le revêtement. L’emplacement du bastion d’artillerie a été matérialisé au sol par trois rangs de pavés de granit. Ce bastion avait été ajouté devant la tour d’angle du bas de la place, vers 1580, à l’apparition de l’artillerie, au moment des guerres de la Ligue.
Des moellons rappellent l’emplacement de la prison
De vieilles pierres aussi rue Saint-Michel, à l’extrémité du haut mur d’enceinte de la prison départementale. Quelques gros moellons, reposant sur un énorme bloc de granit, rappellent l’emplacement de la prison. Le site de la maison d’arrêt, construite dans la première décennie des années 1800, fut acquis par la Ville en avril 1955.
Bande de grès rouge, moellons… Quand les vieilles pierres racontent l’Histoire de Redon... |
Petites traces d’un grand passé. Redon (Ille-et-Vilaine), est une ville d’histoire. Un peu partout, des pierres, un arbre ou encore un blockhaus nous le rappellent. Cet été, Ouest-France se penche sur ces petites traces pour raconter des tranches d’histoire. Le premier volet de notre série est dédié aux vieilles pierres du centre-ville.
Oubliées par le temps, rescapées des démolitions, maintenues par souci patrimonial, partout dans la ville de Redon (Ille-et-Vilaine), de vieilles pierres évoquent des faits ou des événements du passé.
Des traces de remparts
Certaines vieilles pierres, au sol, sont l’empreinte d’édifices disparus. C’est le cas de cette bande de grès rouge, qui coupe la place Saint-Sauveur et précise l’emplacement des anciens remparts.
L’ancien palais abbatial (site de la mairie), s’appuyant sur un tronçon de remparts, prolongé aujourd’hui, au sol de la place Saint-Sauveur, par une bande de grès rouge. © Ouest-France
Une muraille qui, à cet endroit, allait de la porte Notre-Dame jusqu’au palais abbatial qui s’appuyait contre elle. Au-delà des superbes restes du Quai Saint-Jacques, des traces de remparts encore, place de la République, figurent dans le revêtement. L’emplacement du bastion d’artillerie a été matérialisé au sol par trois rangs de pavés de granit. Ce bastion avait été ajouté devant la tour d’angle du bas de la place, vers 1580, à l’apparition de l’artillerie, au moment des guerres de la Ligue.
Des moellons rappellent l’emplacement de la prison
De vieilles pierres aussi rue Saint-Michel, à l’extrémité du haut mur d’enceinte de la prison départementale. Quelques gros moellons, reposant sur un énorme bloc de granit, rappellent l’emplacement de la prison. Le site de la maison d’arrêt, construite dans la première décennie des années 1800, fut acquis par la Ville en avril 1955.
Les deux murs en limite de propriété furent conservés lors de la démolition. Une nouvelle poste fut édifiée là, son ouverture au public eut lieu le lundi 24 avril 1961. Subsiste encore pour quelque temps, la grande maison, accolée à ce mur, au bout de la rue des Écoles. Elle fut édifiée pour loger, hors les murs, les directeurs et gardiens de la prison. Elle abrita par la suite l’épicerie en gros Tiger, jusqu’en 1968, puis, à partir de 1971, le service voirie de la Ville. Elle servira aussi un bon moment de Maison des associations avant l’ouverture de l’actuelle, à Bellevue.
Les anciens appuis de la voûte de l’abbatiale rappellent un incendie
Les pierres racontent aussi des événements. Quand on lève les yeux et qu’on y regarde de plus près, on peut voir, sur la face sud de la Tour isolée, les anciens appuis de la voûte de l’abbatiale Saint-Sauveur. La raison : le grand incendie, parti de l’orgue, survenu dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1780 qui consuma la nef tout entière.
La reconstruction tarda, mais les dons et l’oppression de la population, la solidarité des autres abbayes bénédictines, la vente du bois de Neuillac (Charentes) permirent enfin de rebâtir. Mais, faute de moyens suffisants, impossible de reconstruire à l’identique. Il fallut rabaisser la nef et l’amputer de cinq travées. Ce qui entraîna l’isolement, toujours actuel, de la Tour qui porte encore les cicatrices de ces travées disparues.
La semaine prochaine, le deuxième épisode de notre série sur les petites traces d’un grand passé sera dédié à la brèche pavée dans le halage, un souvenir du bac de Lanrua.