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REDON - « La Feuille » : une chronique environnementale

Publié le 30/08/2024

Depuis un an et demi, les bénévoles de l’association de veille environnementale La Feuille, basée à La Chapelle-de-Brain, près de Redon (Ille-et-Vilaine) multiplient les recherches pour écrire des chroniques de sensibilisation. Face à l’essor de la méthanisation, leur « feuille » a pris un virage plus militant. Ils invitent jeudi 29 août 2024 le journaliste Nicolas Legendre, auteur d’un livre sur l’envers de l’agro-industrie en Bretagne.

« Tous les matins, je me demandais ce que je pouvais faire à mon échelle pour aller moins vite dans le mur. » Se sentant impuissantes face à l’urgence environnementale, six personnes ont créé à la fin de l’année 2022, La Feuille, une association de veille environnementale basée à La Chapelle-de-Brain (Ille-et-Vilaine), près de Redon (Ille-et-Vilaine).

Une première publication sur la mésange

Dès sa création, l’association décide que son action sera la sensibilisation via l’écriture d’une chronique engagée, appelée comme l’association, La Feuille, autoéditée et glissée dans les boîtes aux lettres des habitants de La Chapelle-de-Brain. « L’objectif premier est la protection et la restauration des milieux naturels, des forêts, des marais, des landes et des zones agricoles », explique Bruno Ronzier, un membre de l’association.

Les bénévoles choisissent le premier thème abordé, se lancent dans des recherches et la première dition sur la mésange, écrite à la façon de la revue naturaliste La Hulotte, sort début 2023. 500 à 600 exemplaires ont été distribués.

Un virage militant

Leur publication prend vite un tournant militant lorsqu’ils apprennent qu’un agriculteur envisage d’augmenter la capacité de son unité de méthanisation en activité depuis 2021, situé à proximité du marais de Gannedel, lui-même situé en zone Natura 2 000. La deuxième Feuille y est consacrée, alors qu’une consultation publique se tient. Ils organisent même une mobilisation. Ils apprendront également que non loin du premier méthaniseur, un autre est en projet. « Nous ne sommes pas contre l’implantation d’énergies renouvelables, mais c’est le pire endroit pour le faire », commente Jean Baranger.

La troisième chronique, la dernière en date, publiée en avril 2024, se concentre, elle, sur la protection d’un nouveau captage d’eau potable à Massérac. Là encore, une enquête publique concernant le périmètre de protection autour du nouveau forage de Bilain, près du pont de l’Ilette, entre les communes de Massérac (Loire-Atlantique) et La Chapelle-de-Brain, doit avoir lieu. « Il va remplacer un autre puits fermé en 2018 par la préfecture parce que l’eau y était devenue inconsommable à cause des pesticides. » Alors, les bénévoles défendent une extension du périmètre d’interdiction d’utilisation de pesticides plus importante que celle proposée par Alantic’Eau, service public d’eau potable, gestionnaire de l’usine d’eau potable de Paimbu à Massérac.

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